Numérisation : quel impact sur l’environnement ?
Si les avantages et les inconvénients de la robotisation et de la numérisation de la société sont souvent débattus, il est un point essentiel qui n’est que trop rarement abordé : les conséquences sur l’environnement.
Il serait en effet assez naïf de croire que la course actuelle aux technologies se fera dans le plus strict respect de la nature et des travailleurs. Dès lors, plutôt que de panser les plaies dans un futur relativement proche, anticipons tant qu’il en est encore tant.
Au sein de notre groupe de travail sur le robonumérique, nous avons pu auditionner ce mardi Guillaume Pitron, journaliste et auteur du livre « La guerre des métaux rares ». Ces métaux sont en effet au cœur de la problématique environnementale autour de la numérisation. Voitures électriques, smartphones, data center… Tout ce qui touche de près ou de loin à ce domaine a besoin de métaux rares, lesquels se trouvent généralement dans des régions pauvres du monde.
Le pouvoir politique a un rôle important à jouer pour garantir une exploitation durable et digne de ces matières premières. Fermer les yeux et reporter le problème sur d’autres populations est totalement irresponsable, non-éthique. Il faut recréer un lien entre la production et l’utilisation.
L’une des solutions – mais qui ne suffira pas vu l’augmentation exponentiel de la demande – face à cet épineux problème est l’économie circulaire dont le recyclage et l’éco-conception sont des maillons essentiels. Outre le fait de nous garantir une souveraineté minérale, le recyclage permettrait de préserver l’environnement. Il existe mais est aujourd’hui encore fort cher – comprendre peu ou pas rentable – et il est donc important d’améliorer le processus industriel. Aujourd’hui, 1 à 13 % des ces métaux rares sont recyclés. L’économie de la fonctionnalité et les éco-techs sont d’autres pistes à explorer.