Combler les dents creuses
La politique urbanistique liégeoise n’a pas toujours été particulièrement cohérente dans le passé. Aujourd’hui, cela se traduit par la présence de nombreuses dents creuses dans le paysage architectural liégeois.
Le terme de dent creuse recouvre plusieurs significations : Il peut s’agir d’un site anciennement bâti mais aujourd’hui démoli jusqu’au niveau du sol et compris entre deux bâtiments, d’un site qui n’a jamais été bâti entre deux constructions ou d’une parcelle bâtie mais dont la hauteur est nettement inférieure à celle des bâtiments voisins.
J’ai questionné le collège communal à ce sujet afin de savoir s’il existait un cadastre de ces dents creuses, si des projets étaient en cours pour les combler, si la Ville propose des aides et s’il existe un règlement urbanistique particulier.
La Ville m’a informé qu’un cadastre existait pour les parcelles vides (démolies ou jamais construites) mais pas pour les bâtiments de taille inférieure. Pour ces parcelles, il existe un système de taxation afin d’encourager la construction.
Le règlement urbanistique actuel prévoit pour les nouvelles constructions un gabarit R+6 mais il est possible d’obtenir une dérogation dans le cas où on veut combler une dent creuse. Ces projets sont par ailleurs très majoritairement originaires du privé. Mais la Ville étudie également la manière de combler certaines dents creuses à des endroits bien spécifiques.
Ces études doivent être justement la manière d’aider au mieux les entrepreneurs privés en leur fournissant des informations utiles. La Ville doit en effet endosser pleinement son rôle de facilitateur auprès des initiatives privées.